Eglise Saint-Georges (Les Billaux)

Lorem ipsum dolor sit amet

Partager sur: Partager sur Twitter Partager sur Facebook Partager sur Google+

Cette petite église, dotée d'un clocher-mur typiquement girondin, est le principal élément du patrimoine de la commune des Billaux, au centre de laquelle elle se trouve.Cette paroisse est connue en 1124 sous le nom de Saint-Georges de Guestas ou de Guîtres, qui a perduré dans les actes publics jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. A cette époque, elle voit allouer ses bénéfices au monastère de Saint-Martin de Tours, par Arnaud Guiraud, Archevêque de Bordeaux.

Sud

Cette petite église, dotée d'un clocher-mur typiquement girondin, est le principal élément du patrimoine de la commune des Billaux, au centre de laquelle elle se trouve.Cette paroisse est connue en 1124 sous le nom de Saint-Georges de Guestas ou de Guîtres, qui a perduré dans les actes publics jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. A cette époque, elle voit allouer ses bénéfices au monastère de Saint-Martin de Tours, par Arnaud Guiraud, Archevêque de Bordeaux.

Mais au sortir du moyen-âge, la paisible paroisse de Saint-Georges de Guîtres souffre des guerres de Religion. L'église est renversée par les protestants au milieu du XVIe siècle. Ceux-ci sont tellement nombreux dans la région libournaise qu'en 1602, ils sont autorisés par le maréchal d'Ornano à transformer en temple une ancienne grange des Billaux appartenant aux sieurs Rolli et La Bellue. L'édit de Nantes, signé en 1598 par Henri IV, voit ici l'une de ses applications. Le ministre Baduel vient de Castillon pour y prêcher dès le 26 juillet 1602. Ce temple improvisé subsista jusqu'en 1681, puis l'ancienne église fut relevée de ses ruines. Les premiers travaux importants réalisés après la période révolutionnaire (c'est à dire en 1839-1840) ont consisté à remettre en valeur et en bon état de fonctionnement l'édifice qui, après de longues années de désaffection, venait de reprendre son affectation cultuelle.

Clocher

Cette période de travaux a ainsi permis la restauration du tombeau d'autel en pierre, du mobilier, ainsi que des vitraux et lambris de la nef. En 1853, sous l'égide de l'architecte libournais Gauthier, les entrepreneurs Barthélémy-Gasteuil, le maçon Perrier, le charpentier Dussigné et le plâtrier Gilbert transforment l'édifice dans la configuration que nous lui connaissons aujourd'hui.

La nef est légèrement surhaussée. Dans les murs latéraux sont percées six baies cintrées. Le pignon qui s'élève au dessus des combles et qui doit porter la cloche conserve son épaisseur. Enfin la sacristie est démolie et remplacée par une nouvelle, en prolongement de l'église. Le sanctuaire est carrelé en carreaux de Gironde taillés, polis et grézés avec petits carreaux carrés et pointes en marbre noir. Les matériaux provenant de la démolition des vieux murs (de la sacristie notamment) sont réemployés en totalité dans les travaux. Le 13 octobre 1853, l'église rénovée est achevée. Les travaux sont réglés en partie par la commune et en partie par la fabrique.

En 1875 et 1877, on note l'achat par la fabrique (celle-ci se compose alors du curé Aloysius Treignac, ainsi que des sieurs Alexandre, Bellaux, Naud, Roberteau, Vacher et Marguillers) de deux lustres pour le sanctuaire, ainsi que l'achat d'un chemin de croix jugé "d'un luxe effréné" par le conseil municipal de l'époque.

L'église subit en 1901 des travaux d'entretien de "dressage de vieux murs" de la nef à la chaux. Sont également réalisés un rejointoiement et un "badigeonnage du clocher au ciment pur", la "pose de deux tirants en fer" et celle d'un fer "pour relier le milieu du clocher". Bien que déjà restaurée au milieu du XIXe siècle, l'église Saint-Georges se dégrade : les murs et le carrelage sont lentement rongés par l'humidité et la migration des sels. Aussi grave, la maçonnerie du clocher recèle des dégradations qui pourraient représenter à terme un danger pour les personnes. C'est pourquoi, le tintement des cloches s'est arrêté. Suffisamment de périls pour que le plan de remise en ordre qui a débuté se poursuive sans tarder ! L'Association des Amis de l'église Saint-Georges, créée en 1998, a choisi de réagir contre la fatalité, pour entamer des travaux de rénovation.

Golgotha

Le grand tableau qui décore le fond du choeur de l'église des Billaux est intitulé "Golgotha". Il a été exécuté pendant la première quinzaine de mai 1972 par le peintre hongrois, Maître Nandor Vagh Weinmann, qui vivait alors à Hasparren. Né à Budapest le 3 octobre 1897, cet artiste est décédé accidentellement le 12 décembre 1978. Nandor Vagh Weinmann était ancien combattant et naturalisé français. Il avait été nommé chevalier de l'ordre national des Arts et des Lettres par André Malraux. Également médaillé de la ville de Colombes, il avait reçu le prix Thelma Wade. Il fut félicité et béni par sa Sainteté le Pape Jean XXIII.

Dès 1933, cet artiste a participé à de nombreuses expositions, tant à Paris qu'en Hongrie, aux États-Unis, en Espagne, en Égypte, en Suisse... Il a peint une collection évangélique baptisée "Ma vie du Christ" en 43 tableaux. En 1959, il avait fait l'objet d'une autorisation spéciale pour brosser le portrait de Jean XXIII, à Rome. Trois sanctuaires ont été décorés par ses soins en France. Il s'agit de Notre-Dame de la Paix à Marcillac (en Corrèze), de Notre-Dame de Viglain à Viglain (dans le Loiret) et du "Golgotha" de l'église des Billaux (Gironde).

Daniel Rops, de l'académie française, a déclaré à son propos, dans sa préface à "Ma vie du Christ" : "Ce que je tenais à dire, c'est combien la Foi de l'artiste me paraît pure et forte dans l'expression qu'il en donne et combien un croyant se sent de l'émotion devant ses meilleurs morceaux".

 

Mentions légales © 2012 - Paroisse de Libourne
Secteur pastoral de Libourne (Libourne, Pomerol, Lalande de Pomerol, Les Billaux)

Partager sur: Partager sur Twitter Partager sur Facebook Partager sur Google+